Quels défis peuvent caractériser une entreprise ? Le cas Facebook

Avec plus d’un milliard d’uti­li­sa­teurs au quotidien, Facebook a changé notre manière de communiquer.


Dans cet article, nous allons revenir sur la succession de réussites et d’échecs qu’a connus le réseau social qui a révolutionné la planète.


Si Facebook est parvenu à évincer des concurrents tels que MySpace, Google+ et consorts, il n’a en revanche pas réussi à concrétiser certains projets internes. Cette vue d’ensemble s’intéresse à la mission de Facebook, à sa croissance spec­ta­cu­laire ainsi qu’à ses ac­qui­si­tions et projets futurs.  

1. Une croissance fulgurante

La croissance de Facebook repose depuis sa création en 2004 sur la quête consciente de croissance constante.

En février 2004, trois grandes universités (Columbia, Stanford et Yale) adoptent thefacebook.​com, suivies par six autres en mars.

En avril 2004, d’autres universités (parmi lesquelles celle de Virginie et de l’Illinois) les rejoignent.

Fin 2004, Facebook compte près d’un million d’uti­li­sa­teurs au sein des universités américaines.

En septembre 2006, Facebook s’ouvre au grand public. L’année suivante, le nombre de ses uti­li­sa­teurs atteint 50 millions, puis sa croissance stagne.

Pour mesurer sa croissance, Facebook décide de mettre l’accent sur la par­ti­ci­pa­tion, soit le nombre de personnes qui apprécient suf­fi­sam­ment l’ap­pli­ca­tion pour l’utiliser de manière régulière. Facebook se per­fec­tionne et affine sa méthode de suivi de la par­ti­ci­pa­tion des uti­li­sa­teurs. Il conclut un accord avec Google, qui permet aux uti­li­sa­teurs Google de consulter les profils Facebook accessibles au public.

Début 2016, Facebook est le premier réseau social dans 129 pays, avec un milliard d’uti­li­sa­teurs quotidiens.

Instagram, racheté par Facebook, occupe la deuxième place dans 41 de ces pays.

Cependant, il reste au réseau social d’im­por­tants défis à relever sur des marchés in­ter­na­tio­naux tels que la Chine, la Russie, le Japon et la Corée du Sud. Le gou­ver­ne­ment chinois, par exemple, bloque l’accès de Facebook à ses citoyens. En Russie, au Japon et en Corée du Sud, les uti­li­sa­teurs lui préfèrent des versions locales. 

2. Un accès à l’échelle mondiale

En 2015, quatre milliards d’individus dans le monde n’avaient pas accès à Internet.

En Asie du Sud, seuls 17 % des 1,4 milliard d’habitants disposent d’une connexion Internet.

En Afrique sub­sa­ha­rienne, la proportion est de 19 % sur 800 millions d’individus. Dans ces régions, les uti­li­sa­teurs possèdent, certes, un téléphone portable mais ils ne bénéficient pas d’abon­ne­ments et donc d’un accès à Internet.

Trois obstacles majeurs entravent la connec­ti­vité : la dis­po­ni­bi­lité, l’ac­ces­si­bi­lité et la prise de conscience.

Pourtant aujourd’hui, plus d’un milliard d’individus vivent sans connexion Internet. Les in­fra­struc­tures sont coûteuses mais n’offrent que peu de retour sur in­ves­tis­se­ment. Facebook doit collaborer avec les opérateurs locaux afin de développer des réseaux de com­mu­ni­ca­tion. L’ac­ces­si­bi­lité ne dépend pas du prix du téléphone mais plutôt du coût de l’abon­ne­ment.

Ainsi qu’il ressort d’une étude menée auprès de 42 000 personnes à travers 11 pays d’Amérique Latine, d’Asie Pacifique et d’Afrique, 85% des personnes non connectées ne savaient pas ce qu’était l’Internet et la moitié d’entre elles n’avaient même jamais entendu ce mot auparavant.

Pour résoudre ce problème, Facebook a créé une application simplifiée appelée Free Basics afin de faire découvrir Internet à des uti­li­sa­teurs.

Lancée en Zambie en juillet 2014, l’ap­pli­ca­tion avait déjà séduit 25 millions d’uti­li­sa­teurs dans 37 pays en avril 2016.

Ce service a soulevé une polémique. Facebook a été accusé et critiqué pour avoir compromis la neutralité du réseau Internet, un principe selon lequel aucun opérateur de téléphonie ne doit restreindre, appliquer une ta­ri­fi­ca­tion dif­fé­ren­tielle ou bloquer l’accès à un service sur Internet. Des groupes de défense ont critiqué Free Basics parce que l’ap­pli­ca­tion ne proposait qu’une portion limitée d’Internet gra­tui­te­ment.

3. Menace d’échecs et enseignements

Facebook occupe une position dominante dans les médias sociaux en raison de la per­son­na­lité de ses dirigeants. Outre le départ de res­pon­sables clés, on peut citer, parmi les menaces qui guettent Facebook, des évolutions dans l’intérêt des consom­ma­teurs, la performance et la rentabilité du produit, les plateformes d’accueil ou l’in­ter­ven­tion de l’État par exemple.

Facebook domine dans les téléphones portables mais il pourrait bien perdre du terrain si les com­por­te­ments télévisuels optaient pour la réalité virtuelle ou augmentée, raison pour laquelle Zuckerberg a pro-ac­ti­ve­ment fait l’ac­qui­si­tion d’une solution.

Facebook est fortement inféodé aux systèmes d’ex­ploi­ta­tion iOS de l’iPhone d’Apple et Android de Google, et doit se conformer à leurs modalités et conditions.

En réalité, les trois sont in­ter­dé­pen­dants. De plus, Facebook est soumis à l’in­ter­ven­tion des pouvoirs publics, et plus par­ti­cu­liè­re­ment dans les pays imposant des res­tric­tions sur les contenus.

Facebook a ins­ti­tu­tion­na­lisé ses risques et pro­ba­bi­li­tés d’échec. Le réseau social a su retrouver un nouvel élan malgré de nombreux échecs, parmi lesquels Virtual Gifts (2007-2010), Deals (2011), Sponsored Stories (2011-2014), Karma (2012-2014), Home (depuis avril 2013), Poke (2012-2014) et Paper (depuis janvier 2014).

Facebook a tiré 10 en­sei­gne­ments de ses réussites et de ses échecs :

  1. Avoir une vision d’avenir – Zuckerberg savait ce que l’avenir lui réservait lorsqu’il a refusé l’offre d’un million de dollars que lui proposait Yahoo.
  2. Améliorer en simplifiant – Les uti­li­sa­teurs se sentent submergés et pri­vi­lé­gient ‘la qualité à la quantité’.
  3. Suivre votre bonne étoile – Apprenez à identifier votre ‘moment décisif’ et la ‘valeur de votre produit phare’ afin de comprendre ce qui importe pour votre audience.
  4. Pour tous et à tous les prix – Facebook com­mer­cia­lise les messages pu­bli­ci­taires sur le fil d’actualité sous la forme d’enchères pour garantir l’accès à grande échelle.
  5. La vitesse est une qualité – Optimisez votre in­fra­struc­ture pour améliorer la rapidité de votre service.
  6. Combler le fossé constitue la meilleure défense – En cas de concurrence féroce, ef­for­cez-vous de communiquer avec vos clients et de développer vos points forts.
  7. Adopter la disruption avant qu’elle ne soit imposée – La disruption étant inévitable, il est préférable de vous en charger vous-même.
  8. Jouer sur le long terme sans pour autant négliger les affaires – Zuckerberg peut envisager son im­plan­ta­tion au Japon, en Chine et en Inde sur le long terme car Facebook se porte bien partout ailleurs.
  9. Impliquer les employés est fondamental – Offrez à vos col­la­bo­ra­teurs ‘leur meilleur job’.
  10. Faire plus – Facebook a réussi grâce à sa passion pour sa mission.

 

Facebook est une entreprise qui a eu beaucoup de défis et peut-être un vrai modèle pour les entreprises actuelles et futures.

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